La sélection U20 féminine de football a récemment connu un réaménagement de son staff technique. Des changements qui ont vu arriver Valentine Nguele au poste d’entraîneur des gardiennes de buts. Après sa nomination, l’ancienne internationale camerounaise s’est camerounaise s’exprimé au micro de Women11, sur son sentiment ainsi que ses ambitions avec la sélection nationale. Entretien.

Women11 : bonjour coach, comment avez-vous accueilli la nouvelle de votre nomination chez les lionnes U20?

Valentine Nguele: c’est avec beaucoup de joie que j’ai accueilli cette Nouvelle. Je l’ai perçue comme la reconnaissance du travail que j’effectue dans le football féminin.

W11 : Avec cette nomination, votre bataille, celle de voir les femmes aux commandes de ce football féminin est elle entrain d’être remportée selon vous ?

Valentine Nguele : je ne dirai pas que c’est une bataille. Je pense qu’il faut d’abord travailler et mériter. J’ai passé mes diplômes d’entraîneur et j’ai une expérience d’une dizaine d’années dans le domaine. Je pense que ça a été le facteur prédominant de mon choix. Maintenant, c’est toujours la bienvenue de voir des femmes se voir confier des postes de responsabilité au sein des sélections nationales. Si mon choix s’inscrit dans cette logique, c’est toujours une bonne chose. Ça monte que les femmes qui travaillent sont récompensées. Ça fait partie des recommandations de la FIFA et c’est une bonne choseque cela soit appliqué au cameroun.

W11 : ce sera quoi votre principal challenge pour cette première expérience avec une sélection nationale ?

Valentine Nguele: je vais travailler avec la même rigueur qui me caractérise habituellement. On va essayer de faire bien jouer les enfants et les faire progresser. C’est ça le plus important, le reste suivra après.

W11: Qu’elles sont vos ambitions,qu’elle serait la prochaine étape après votre nomination chez les U20?

Valentine Nguele : (rires)… Quand on travaille on vise toujours plus haut. C’est également ça la motivation dans notre travail. Nous devons être dans l’effort permanent, sans cesse viser plus haut. Mais la clé de tout ça, c’est le travail.

W11 : on sait qu’elles sont nombreuses, celles qui militent pour que les femmes prennent les commandes des sélections nationales. Depuis votre nomination vous avez reçu des messages de certaines de vos amies ou anciennes coéquipières ?

Valentine Nguele : bien-sûr ! J’ai reçu des messages de félicitations et d’encadrement d’un peu de partout, même de la diaspora. Elles étaient contentes pour moi, car elles estiment que c’est mérité au regard du travail que j’abats depuis des années. Elles sont nombreuses à partager ma joie en tout cas.

W11 : quels conseils donnerez-vous à celles qui aimeraient un jour comme vous, diriger le personnel d’une sélection nationale, quelle que soit la catégorie ?

Valentine Nguele : je leur conseillerais d’avoir l’amour pour leur travail, rester patientes et garder la même passion. Savoir accepter la difficulté, car ça ne va pas être facile. Je suis là aujourd’hui, mais j’ai traversé des étapes très dures où j’ai voulu craquer et abandonner. Mais je n’ai pas désespéré. Je comptais sur mon travail, je savais qu’un jour il allait être reconnu et récompensé. La passion et la patience sont la clé.

W11: plusieurs joueuses après leur carrière ne se reconvertissent pas toujours dans l’entraînement. Qu’est-ce qui t’a motivé à embrasser une carrière d’entraîneure?

Valentine Nguele : déjà j’ai arrêté ma carrière très jeune. J’ai joué à Louves à l’époque de Monsieur Moukoko qui nous a beaucoup donné et à qui je dis merci. Ensuite je suis allée à Lorema, puis revenue à Louves en 2003. J’ai également fait un passage en sélection. Notamment en 2003 où nous sommes médaillés de bronze aux jeux africains et 4e en coupe d’Afrique en 2006. Je me retire des terrains en 2010 à l’âge de 27 ans. Je me reconvertis immédiatement en tant que entraîneure, car j’aimais ça et j’avais envie de retransmettre ce que j’ai appris durant ma carrière de joueuse. Je voulais savoir si le message pouvait passer auprès des plus jeunes. Quand j’ai essayé ça a marché, j’ai pris goût et j’y suis resté jusqu’aujourd’hui.

W11: merci Valentine Nguele d’avoir répondu à nos questions et bonne chance pour la suite de votre carrière.

Valentine Nguele : je vous en prie. Merci à vous également.

Entretien réalisé par Christelle WANDJI et retranscris par Ivan KAMWA