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BASKET-BALL- MANUELLA NDONMEZA: <<Ça a été un choc pour moi, mais je reviendrai plus forte >>

Par Ivan Kamwa

À 23 ans, Manuella Ndonmeza fait partie des grands espoirs du basket-ball dames au Cameroun. Tout récemment convoquée avec la sélection nationale camerounaise, la joueuse du Frank Phillips College aux États-Unis, a raté de peu la participation à la 25e édition l’afrobasket dames qui se tenait dans son pays natal le Cameroun.

Celle que certains découvrent aujourd’hui sur la scène internationale, a d’abord connu un passage nourri de plusieurs années de formation, au sein de l’académie de basket Douala Firebirds de Bonamoussadi, avant d’être sollicitée du côté des USA en 2019. Elle va dépose ses valises au sein de l’équipe universitaire de Murray State College. Une transition pas évidente pour la joueuse âgée d’à peine 20 ans à cette époque.
<< trois mois seulement après mon arrivée aux États-Unis, je me blesse gravement au genou. Ça m’a coûté toute la saison et ça a compliqué davantage mon intégration à mon nouvel environnement. Je n’ai pratiquement pas joué cette saison-là. Cela a grandement affecté mon mental. Mais après, je m’en suis remise et j’ai travaillé dur pour m’améliorer et m’intégrer au basket-ball américain. La suite se passe bien pour l’instant et j’espère que ça va continuer ainsi.>>

Une adaptation pas évidente pour la jeune joueuse, qui malgré tout, garde de bons souvenirs de l’équipe de Murray State College

Cette équipe était pour moi comme une famille. Ils ont été

mes premiers contacts à mon arrivée. C’est grâce à eux que j’ai pu franchir la barrière de la langue, donc d’eux, je garde d’excellents souvenirs. Mes premières coéquipières je ne les oublierai jamais. Car c’est grâce à elles que j’ai pu me sentir en confiance dans mon nouvel environnement, que j’ai appris à communiquer et m’intégrer dans le système américain. J’ai aussi une pensée pour Steve Lowe, mon premier coach aux États-Unis. C’est lui qui m’a donnée la chance d’entamer une carrière là-bas. Il m’a donné beaucoup de conseils. Il m’a soutenue moralement, physiquement et sur beaucoup d’autres aspects. Ça, je ne pourrai jamais l’oublier.

Un encadrement qui va permettre à Manuella de dompter les difficultés liées à son adaptation et de se concentrer sur le basket, ses études en informatique, qu’elle suit parallèlement. L’adaptation et l’intégration actées, des sollicitations d’autres universités ne vont pas se faire attendre. C’est ainsi qu’après environ deux ans passés au Murray State College, elle se dirige du côté du Frank Phillips College, son club actuel, avec lequel elle nourrit de grandes ambitions.
<<mes ambitions avec cette équipe c’est d’être l’une des meilleures aux États-Unis, voire la meilleure. Aussi gagner des titres et pouvoirs obtenir des offres sur le plan personnel des écoles de division supérieure où le niveau de basket est plus élevé et qui ont un meilleur système académique. Dans la mesure où, ça sera plus facile de m’intégrer dans le domaine professionnel après ma carrière professionnelle >>

Des ambitions qui s’appliquent également à la sélection du Cameroun, avec laquelle elle a connu sa première convocation il y a quelques mois. Des débuts en selection sous fond d’amertume pour la gamine de 23 ans, qui s’est vue être finalement non retenue dans l’équipe finale, à la veille du début de la compétition. Un énorme choc et une déception proportionnelle à la dimension de l’immense enthousiasme qui animait la joueuse, à l’idée de défendre les couleurs de son pays lors de cette fête du basket-ball féminin africain au Cameroun.


<<Ça a été un énorme choc difficile à encaisser à l’instant où la nouvelle est tombée. J’ai été énormément surprise, car pour moi, je méritais ma place dans cette sélection. Je ne m’y attendais pas du tout. Mais en fin de compte, c’est le coach qui prend la décision et j’étais obligée de la respecter. Au delà de la déception, j’essaie de tirer du positif de cette expérience. Ça me permet d’être plus forte mentalement et de grandir en maturité. Comme on le dit souvent, le plus fort n’est pas forcément celui qui ne tombe jamais, mais celui qui sait se relever de ses chutes et se remettre de ses échecs. Je ne vais pas m’éterniser sur cette mésaventure ou me lamenter éternellement. Ça m’a permise de faire ma propre introspection et d’essayer de trouver le moyen de revenir plus forte. Pas pour prouver quoi que ce soit, à qui que ce soit, mais davantage pour me donner une chance d’atteindre les objectifs que je me suis fixés. Ça a été un mal pour un bien.>>

Une attitude positive on l’espère, qui permettra à la native de Douala, de revenir encore plus forte.

Pour rappel, Manuella Ndonmeza a récemment terminé major de son université. Au terme du premier cycle biennal de ses études, elle a reçu une bourse spéciale du président de l’université de Frank Phillips. Laquelle bourse l’exempte du paiement des frais universitaires sur l’étendue de la période durant laquelle elle restera pensionnaire de cette université.

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