Par Ivan KAMWA
Depuis la reprise l’équipe du canton Akwa ne gagne plus. occasion pour l’équipe de women 11 de comprendre cette mauvaise posture du seul club de la région du Littoral engagé dans la Guinness super League, dans la tourmente actuellement.
Mais que se passe-t-il à Caïman football filles de Douala? C’est la question qu’on serait d’emblée tentés de se poser. Positionné dans le ventre mou du classement avec 8 points au moment de trêve, c’est une équipe de Caïman qui n’y arrive plus du tout depuis la reprise (6 Mars 2021). Un modique point seulement glané en trois sorties, Tatiana Eboumbou et son équipe broient littéralement du noir. Pour une équipe dont les joueuses ont constamment été maintenues en jambes pendant les plus de deux mois d’arrêt de compétition, ça interroge véritablement.
Au delà du manque de résultats, c’est le contenu des rencontres qui inquiète. Symbole de ce malaise, le duo d’attaque Nyake – Endalle, en totale perte de repères depuis la reprise. Un tandem qui a pourtant porté l’équipe de Douala sur la première moitié de la phase aller, avec 9 des 12 réalisations de l’équipe et impliqués sur plus de 95% des buts de cette formation. Depuis la reprise, c’est seulement un but en trois matches pour les deux, inscrit par Nyake entrée en cours de jeu face à Eding filles. Les deux autres compartiments ne sont pas en reste dans les difficultés. Un milieu en panne d’inspiration et une défense beaucoup trop poreuse. La bande à Nadia Ndeme a toujours encaissé au moins un but depuis la reprise, une illustration claire de la fébrilité dont est en proie caïman en ce moment. Malgré l’arrivée de Raïssa Mbappe en provenance de l’Étoile Rouge de Belgrade et Alvine Njolle tout droit venue du FC Minks en Biélorussie, la machine reste grippée. La preuve caïman,est tombé dimanche dernier devant Éclair de Sa’a( 1-0).
Mais qu’est ce qui pose donc véritablement problème avec Caïman filles de Douala? Au regard du jeu produit par l’équipe, force est de constater que beaucoup de joueuses éprouvent de nombreuses difficultés. Doit-on questionner le niveau des joueuses actuelles de Caïman? Rappelons qu’il n’y a pas longtemps, un contingent important de joueuses a dû quitter le club pour aller chercher fortunes ailleurs. A ce niveau, l’administration et le management du club peuvent être pointés du doigt. Côté technique, la qualité assez relative du jeu produit par l’équipe et son incapacité à progresser qualitativement, interpellent par ailleurs la responsabilité de l’entraîneur Tatiana Eboumbou et son staff. Le trépied joueuses – entraîneurs – dirigeants résume t-il les difficultés que traverse le club en ce moment? Le problème se trouve t-il ailleurs? Que d’interrogations!
Par ailleurs, il faut reconnaître que l’équipe connaît des difficultés non négligeables dans son financement, un autre élément pas des moins importants qui peut expliquer la disette actuelle dans les résultats. Si rien n’est fait, le littoral risque à cette allure, perdre son seul représentant dans cette Guinness Super League. Que faut-il donc faire pour stopper la saignée et redresser la barque qui est littéralement en train de prendre l’eau? Faut-il renforcer davantage l’équipe par le recrutement de nouvelles joueuses? Faut-il simplement entrevoir un renouvellement sur le banc de touche ou à la tête de l’administration de l’équipe question d’impulser une nouvelle dynamique? Le discours de Tatiana Eboumbou n’est il plus suffisant? D’aucuns répondront par la négative puisque les filles actuellement reçoivent deux discours techniques; celui du préparateur et celui de l’entraîneure qui n’a pour simple mission que de s’asseoir sur le banc lors des rencontres. Ne faut-il simplement pas enclencher une synergie d’actions de toutes les forces vives de la région du littoral afin de sauver leur seul ambassadeur dans cette compétition? En attendant de trouver réponses à ce questionnement, le Caïman filles de Douala va mal et il faut impérativement et dans l’urgence, faire quelque chose.
